Les invité.e.s de la deuxième édition d’Afriques en vision

Afriques en vision Cinéma

AKUOL DE MABIOR – réalisatrice

Née à Cuba, Akuol de Mabior est sud-soudanaise et a grandi au Kenya. Elle a réalisé 3 courts-métrages (Tomato Soup, Ihlazo et Fall Into the Sky) tous programmés dans des festivals internationaux comme le Durban International Film Festival ou le Pan African Festival aux USA. Persuadée que les perspectives proposées par les femmes africaines sont sous-estimées, elle compte écrire des histoires pour atteindre les publics africains par les écrans afin de susciter leur imagination et les encourager à se penser et penser leurs futurs différemment. Son premier long métrage No Simple Way Home, programmé à Afriques en vision, porte un regard intime sur l’histoire traumatique du Soudan du Sud, pays créé indépendant en 2011, à travers les combats et le quotidien de sa famille.


ALESSANDRO JEDLOWSKI – anthropologue des médias

Alessandro Jedlowski est chercheur en sociologie des médias à l’Université de Rome 3, et co-coordinateur de la Chaire Diasporas Africaines de Sciences Po Bordeaux. Ses travaux récents se concentrent principalement sur l’analyse des industries des médias africains et sur les réseaux de circulation (culturelle, économique, marchande) qui relient l’Afrique et ses diasporas en Europe et dans les pays du Sud (l’Inde et la Chine en particulier).


CATARINA SIMAO – artiste et chercheuse

Cinéaste, artiste et chercheuse portugaise, Catarina Simão entretient une relation forte avec le Mozambique, s’impliquant notamment dans des projets liés à la lutte pour la mémoire historique. Fortement influencée par les récits de l’histoire, son travail récupère des sources iconographiques-documentaires sur des épisodes, des formes et des gestes qui font partie de l’histoire contemporaine du Mozambique. Ses films et installations sont présentés internationalement (Musée Reina Sofia, à Ashkal Alwan, au New Museum, au MASP, 17e Biennale d’Istanbul..).


CÉDRIC FAUQ – commissaire d’expositions

Cédric Fauq est actuellement commissaire en chef au Capc de Bordeaux. De 2020 à 2021, il a été curator au Palais de Tokyo, où il a développé les projets Anticorps et Sarah Maldoror : Cinéma Tricontinental. Auparavant, il était curator du département des expositions à Nottingham Contemporary (Royaume-Uni) où il a notamment travaillé sur des projets d’expositions (Still I Rise: Feminisms, Gender, Resistance; Sung Tieu: In Cold Print; Grace Before Jones: Camera, Disco, Studio), de performances (Okwui Okpokwasili; Steffani Jemison; Lou Lou Lou Sainsbury) ainsi que des publications.


CHRISTOPHE LEROY – réalisateur

Christophe Leroy est réalisateur de film documentaire et membre du collectif bordelais La 3ème Porte à Gauche. S’il découvre les enjeux de la représentation du réel lors de ses études en sciences sociales, c’est avec une caméra qui les confronte. Tournant différents films documentaires au Sénégal après de longues immersions, son travail est marqué par le désir de rencontre. La rencontre innerve autant ses projets personnels que les films de commande qu’il réalise notamment auprès d’organisations civiles et paysannes ou les ateliers qu’il mène dans les établissements scolaires, les centres sociaux ou pénitenciers de Gironde


© Nathalie Guyon

CLAIRE DIAO – critique de cinéma

Critique de cinéma franco-burkinabè, Claire Diao est à l’initiative en 2013 du programme itinérant de courts-métrages Quartiers Lointains, co-fondatrice en 2015 de la revue panafricaine de cinéma AWOTELE et gérante de la société panafricaine de distribution Sudu Connexion depuis 2016. Son essai Double Vague, le nouveau souffle du cinéma français (ed. Au Diable Vauvert, 2017) lui a valu la médaille Beaumarchais de la SACD 2018. Présentatrice et chroniqueuse TV (Canal Plus, TV5 Monde, France O), elle collabore depuis 2011 avec de nombreux festivals internationaux (programmation, animation, jury). Membre du comité de sélection du FESPACO, du Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand et mentor du programme Durban Talents, Claire Diao a été sélectionneuse pour la Quinzaine des Réalisateurs et a siégé dans la Commission court-métrage de l’Académie française des César.


HICHAM FALAH – programmateur

Hicham Falah est chef-opérateur, auteur-réalisateur, producteur, programmateur de manifestations cinématographiques, concepteur et responsable de programmes de formation et de professionnalisation à vocation panafricaine. Depuis 2008, il assure la direction artistique du Festival International de Films de Femmes de Salé (Maroc) et depuis 2012, la direction du Festival International de Film Documentaire d’Agadir (Maroc) et de ses programmes de formations et d’accompagnement artistique pour les cinéastes émergents marocains et africains : la Ruche documentaire du FIDADOC, sa résidence d’écriture panafricaine et l’atelier Produire au sud Agadir.


KAYA BYINSHII – musicienne

La jeune rwandaise Kaya Byinshii, auteure-compositrice-interprète, vient en résidence de création au Rocher dans le cadre du dispositif « Visas pour la Création » de l’Institut Français. Fraîchement arrivée sur les plateformes et réseaux, sa voix et la fusion réussie de ses influences soul, blues et folk avec la musique urbaine de son pays, sont déjà remarquées par les professionnels. Finaliste du Prix Découvertes – RFI 2021, choisie pour ouvrir le Festival du film francophone d’Angoulême 2022, Kaya Byinshii sort aujourd’hui son second album Ukwiyuburura. Elle vient partager et témoigner de son parcours depuis ses débuts jusqu’à sa résidence de création au Rocher de Palmer entre octobre et décembre 2022..

  • Mini concert le jeudi 1er décembre au Cinéma Utopia avant la projection d’ouverture.

LATIFA SAÏD – réalisatrice

Après avoir gagné le 1er prix de scénario du Concours SIRAR au festival International du Film d’Aubagne, Latifa SAID réalise Jours Intranquilles – Unquiet Days (2016). Le film est sélectionné dans une vingtaine de festivals et gagne plusieurs prix. Elle réalise ensuite Terrain vague – Wasteland (2017), tourné en 35mm. Sélectionné dans plus de 90 festivals, 40 pays, il est récompensé par une vingtaine de prix. En 2018, elle termine son troisième court-métrage fiction La Chambre et tourne son premier documentaire Tahity. Actuellement, elle écrit son premier long-métrage fiction Plus longue sera la nuit en Algérie. Elle vient de sortir un nouveau court-métrage fiction : Toutes les Nuits – Behind closed doors (2021) avec FILMO2.


MARGUERITE VAPPEREAU – maîtresse de conférence

Marguerite Vappereau est maîtresse de conférence en études cinématographiques à l’université Bordeaux Montaigne. Ses recherches portent sur le processus créatif, les politiques culturelles et l’intermédialité selon une triple approche historique, génétique et esthétique. Elle est membre du laboratoire ARTES (UR 24141). Elle a codirigé deux ouvrages collectifs sur René Allio avec Sylvie Lindeperg et Myriam Tsikounas aux PUR en 2013 et aux Presses de La Sorbonne en 2017, un ouvrage collectif sur le cinéaste arménien Artavazd Pelechian avec Claire Déniel (Yellow Now, 2016), et, en 2020, un ouvrage collectif sur le centre méditerranéen de création cinématographique aux PUP avec Caroline Renard et Katharina Bellan.


MYRIAM BAKIR – réalisatrice

Myriam Bakir est née à Paris de parents marocains. Après des études au Conservatoire Libre du Cinéma Français à Paris, puis un cycle de formation à la photographie aux États-Unis et une expérience professionnelle à la télévision aux Antilles, elle réalise trois courts métrages. Samia avec Neza Rahil, prix du Public aux Rencontres Cinématographiques de Meknès, prix d’interprétation féminine au Festival National de Casablanca, est diffusé sur Canal+. En 2011, son premier long métrage Agadir-Bombay avec Noufissa Benchehida, obtient le Prix d’interprétation féminine au Festival National du Film de Tanger. Dans ce film sur la place de la prostitution au Maroc, c’est toujours la position de la femme que la réalisatrice défend. Aujourd’hui, son œuvre sert de plaidoyer auprès d’associations de défense des droits des femmes et des enfants. Avec le concours du Ministère de l’Éducation Nationale marocain, il est régulièrement visionné dans les établissements scolaires. (Source : PriMed)


OLIVIER HADOUCHI – historien du cinéma

Olivier Hadouchi est l’auteur d’une thèse autour du cinéma et des luttes de libération tricontinentales des années 1960 et 1970, soutenue à Paris 3 sous la direction de Nicole Brenez, et de deux ouvrages : Kinji Fukasaku, un cinéaste critique dans le chaos du XXe siècle et Images of Non-Aligned and Tricontinental Struggles. Il a aussi écrit sur les cinémas du monde arabe, d’Afrique ou d’Amérique latine dans La Furia Umana, Mondes du cinéma, L’ordinaire latino-américain, Third Text ou CinémAction et dans des ouvrages collectifs. Il a présenté et animé de nombreuses séances dans des festivals ou des centres d’art en France et à l’étranger et il a conçu des programmations de films pour le BAL, Bétonsalon et le festival Bandits-mages.


PATRICIA CAILLÉ- enseignante et chercheuse

Patricia Caillé enseigne à l’Université de Strasbourg. Chercheuse au CREM (UR 3476), elle est cofondatrice du réseau de chercheur.es HESCALE. Elle a récemment codirigé les ouvrages Pratiques et usages du film en Afriques francophones (2019) ; Le cinéma européen, un numéro de Mise au Point (2020) ; À l’œuvre au cinéma ! Professionnelles en Afrique et au Moyen Orient (2022). Elle codirige avec Raluca Calin un nouveau projet de recherche sur les techniciens et techniciennes dans la fabrique collective des films.


THIERNO DIA – enseignant en cinéma

Né en 1971 à Saint-Louis au Sénégal, Thierno Ibrahima DIA est un enseignant du cinéma et de l’audiovisuel au Département Arts de l’Université Bordeaux Montaigne. Ses recherches portent notamment sur le cinéaste sénégalais Djibril Diop Mambéty, le dramaturge suisse Friedrich Dürrenmatt et les sociétés postcoloniales. Il est également rédacteur en chef du magazine Africiné.