Projection : Rwanda, vers l'apocalypse

Projection : Rwanda, vers l’apocalypse

Saison de l'Institut des Afriques Cinéma Rwanda

Une séance en hommage aux victimes du génocide des Tutsi au Rwanda le mercredi 10 avril à 20h15 au Cinéma Utopia Bordeaux avec la projection du film Rwanda, vers l’apocalypse de Michaël Sztanke, Maria Malagardis et Seamus Haley. Tarif : 8€ en vente à l’avance sur Helloasso ou à la caisse du cinéma à partir du 31 mars.

Le film sera suivi d’un échange avec Maria Malagardis, co-réalisatrice ́du film et l’écrivaine Beata Umubyeyi Mairesse. Une projection proposée par l’association CAURI et Survie Gironde en partenariat avec l’Institut des Afriques, dans le cadre des commémorations du génocide des Tutsi au Rwanda.

Rwanda, vers l’apocalypse

de Michaël Sztanke, Maria Malagardis et Seamus Haley
France, documentaire, 71 min, Babel Doc, France Télévisions, 2024

Avec la voix de Gaël Faye

C’était il y a trente ans. Le crime des crimes était commis au Rwanda et l’on nous parlait de massacres interethniques. Il s’agissait d’un génocide, un million de morts en cent jours, dix mille personnes assassinées chaque jour pendant trois mois, pour la seule raison qu’elles étaient nées Tutsi ou qu’elles avaient voulu s’opposer aux tueries.

Ces massacres, l’aboutissement dramatique du déploiement d’une idéologie raciste, furent organisés par les plus hautes instances d’un État qui n’était pas coupé du monde, mais dont les connexions et soutiens venaient jusqu’ici, spécialement en France. Pour comprendre ces trois mois, durant lesquels le meurtre et le viol devinrent la norme, le film Rwanda, vers l’apocalypse nous plonge dans un compte à rebours vers le pire. À travers le témoignage de plusieurs responsables de l’époque, dont celui inédit du président actuel du Rwanda Paul Kagame, celui d’acteurs et de victimes des persécutions, ainsi que la parole de militaires français, se dessine la mise en place de cette politique d’extermination.

L’ampleur de ce crime, la tentative d’anéantissement de la population Tutsi, nous amène à accueillir avec humilité la parole des survivants. Au delà du décryptage des responsabilités, c’est bien cette parole qui restaure le lien d’humanité brisé.