Focus : mémoires des cinémas africains

Focus : mémoires des cinémas africains

Afriques en vision Cinéma Mémoire

Samedi 29 novembre, rendez-vous au Cinéma Utopia pour un programme consacré à la mémoire des cinémas d’Afrique ! À 11h assistez à la projection du film Reou Takh de Mahama Johnson Traoré, suivie d’une lecture immersive d’un extrait du podcast Sembène 2.0 par ses autrices et d’un talk avec des professionnel·le·s des cinémas. Tarif unique : 5€, réservation via Helloasso.

En collaboration avec la Cinémathèque Afrique de l’Institut Français.

Projection : Reou Takh


de Mahama Johnson Traoré
Docu-fiction – 45 min – 1972 – Sénégal – VF et VOSTFR
Version restaurée par la Cinémathèque Afrique de l’Institut Français

Le sens critique aiguisé de Mahama Johnson Traoré ne nous laisse pas avec la seule note amère des conséquences de la colonisation au Sénégal. Il nous montre les aspirations de la jeunesse dakaroise aux lendemains de la décolonisation. Le tout, dans une dynamique relationnelle qui se crée avec un afro-américain en quête d’un autre regard que celui des “études africaines” enseignées dans les universités américaines.

Reou-Takh est le nom donné à Dakar par les Sénégalais de la campagne. Un Noir-Américain désireux de retrouver ses racines est surpris de trouver un pays occidentalisé et dépersonnalisé.
Reou Takh est le quatrième film de Mahama Johnson Traoré et le premier censuré par le gouvernement du Président Senghor.

Talk : comment réinvestir la mémoire des cinémas africains aujourd’hui ? 


Nos invité·e·s

© Romain Châtillon

Cassiopée N’sondé

Professionnelle de la culture depuis 10 ans, Cassiopée N’Sondé travaille à la valorisation des cultures et récits marginalisés, avec une attention particulière portée aux héritages africains et afro-diasporiques. Formée en histoire et sciences politiques (master recherche avec un focus sur l’Afrique), elle a par la suite mené plusieurs projets de recherche, dont un article et une vidéo documentaires réalisés avec la Chaire Diasporas Africaines (Université Montaigne- Sciences Po Bordeaux) autour des entrepreneurs culturels des diasporas africaines en France et en Belgique.
Entre coordination de festivals de cinéma, missions pour des structures (fondations, associations, institutions) et projets d’écriture, son parcours lie action culturelle et réflexion critique.
Elle travaille actuellement à la Cinémathèque Afrique (Institut français – Paris) et développe en parallèle une association dédiée à l’art contemporain avec un accent mis sur les héritages afro-diasporiques en général et kongos en particuliers.

© Serge Venant

Touda Bouanani

Touda Bouanani est une artiste plasticienne et vidéaste pluridisciplinaire. Le souvenir et la mémoire sont au centre de sa recherche. Son oeuvre se nourrit de lectures, de références intrimes et familiales, et d’objets du quotidien et de l’enfance.
En 2014, elle réalise Fragments de mémoires où elle dresse un portrait de son père, le cinéaste Ahmed Bouanani et de sa famille à travers leurs archives. Elle a fondé avec Ali Essafi, Marie Pierre Bouthier, Léa Morin et Omar Berrada l’association les Archives Bouanani qui oeuvre à la préservation et la diffusion du travail de la famille Bouanani Ahmed et Naïma Saoudi et aussi à leurs archives, qui concernent l’activité culturelle au Maroc au cours du vingtième siècle.
Après les rééditions de L’hôpital, 1990 de Ahmed Bouanani, la direction de la revue Nejma 2014 sur Ahmed Bouanani, la publication de La Septième porte, une histoire du cinéma au Maroc de 1907 à 1986 aux éditions Kulte, 2020, du même auteur, traduit en arabe en 2023, elle créé avec Léa Morin et Maya Ouabadi la collection Intilak dédiée aux textes avant-gardistes de femmes cinéastes ou critiques arabes, publiées et traduit en trois langues, français, arabe et anglais.

Dhia Jerbi

Dhia Jerbi est un producteur et réalisateur tunisien. Après des études de cinéma à l’ISAMM Tunis, il se spécialise dans le documentaire de création en intégrant l’École documentaire de Lussas en 2018. Convaincu de la nécessité d’un partenariat équitable entre les deux rives de la Méditerranée, il co-fonde Muja Films en 2022. La même année, il co-fonde The Archive Circulation Initiative (ARCHIV) avec l’Association Jocelyne Saab et les Archives numériques du cinéma algérien pour préserver le patrimoine cinématographique Africain et Arabe.
Dhia est également à l’innitiative de l’Afro+ Producers’ League, un collectif qui réunit des producteurs de la diaspora africaine et du Sud global. Cette initiative défend le contrôle créatif, les droits de propriété intellectuelle et l’authenticité narrative, tout en remettant en question les déséquilibres systémiques de pouvoir dans les coproductions avec l’Europe et l’Occident.

© Odile Motelet

Catherine Ruelle

Après des études de sciences politiques et d’histoire, Catherine Ruelle entre à Radio France International dans les années 1970. Elle a été responsable, de 1973 à mars 2012, de la rubrique cinématographique consacrée aux cinémas du Monde, notamment du cinéma africain.
Elle a fondé en 1984 l’association RACINES qui travaille en faveur du cinéma africain. Elle a participé au lancement de la collection de DVD « cinéastes africains » initiée par ARTE et elle a contribué à la réalisation de plusieurs ouvrages sur le cinéma africain.
Elle a animé longtemps le cinéclub africain mensuel qui a lieu au musée DAPPER à Paris. En Avril 2011, elle a été désignée comme Présidente d’Honneur de la 8° édition du Festival International du Film Panafricain de Cannes. Elle a présidé l’association « Centenaire Jean Rouch 2017  » qui a organisé les manifestations destinées à commémorer le centenaire de l’Ehtnographe-Cinéaste en France et dans le Monde.
Elle est également l’auteure de plusieurs ouvrages sur les cinémas d’Afrique.

Lecture immersive – extrait du  podcast Sembène 2.0


Performée en direct par les autrices du podcast Anaïs Enon et Julie Rousse 

Dans cette création radiophonique, nous plongeons dans la jeunesse de Sembène : son arrivée en France et ses débuts en littérature avec Le Docker Noir, mêlant lutte des travailleurs, exil, quête d’identité, et la vie de l’auteur. Les sonorités de Marseille et du Sénégal nous immergent dans ces deux mondes qui cohabitent dans le cœur de l’auteur et se dévoilent sous sa plume incisive.

Infos pratiques


Le samedi 29 novembre à partir de 10h30 au Cinéma Utopia Bordeaux :

  • à 10h30 : accueil café dans la salle de la cheminée du cinéma.
  • à 11h : projection de Reou Takh
  • à 11h45 : lecture immersive “Sembène 2.0”
  • à 12h : table-ronde

Billetterie :

  • Préventes disponibles dès à présent via Helloasso. Tarif unique : 5€
  • La séance peut être sélectionnée dans les pass Afriques en vision (3 ou 5 séances au choix parmi toutes les projections du festival). Pass 3 séance : 15€ / Pass 5 séances : 25€
  • Tickets également en vente sur place à la caisse du cinéma.