Organisateur : ALCA Nouvelle-Aquitaine, MC2a, Librairie du Contretemps et Institut des Afriques
Lauréate de la résidence d’écriture francophone Afriques-Haïti portée par Alca et l’Institut des Afriques, Gaëlle Bien-Aimé sera présente au mois d’avril à La Prévôté, lieu de résidence des auteurs internationaux à Bordeaux. Elle y pose ses valises après un parcours à La Rochelle et à Limoges, dans le cadre du partenariat avec la Maison des Ecritures, le Centre Intermondes (La Rochelle), la Maison des Auteur.e.s et les Francophonies-des écritures à la scène (Limoges).
La Librairie du Contretemps l’accueille le jeudi 21 avril pour une discussion animée par Guy Lenoir, directeur artistique de MC2a, suivie d’un apéro. Cette rencontre est l’occasion de découvrir son parcours d’auteure, de comédienne et de metteure en scène. Lors de ce rendez-vous, vous découvrirez également en avant-première son projet d’écriture « Port-au-Prince et sa douce nuit ».
A la frontière de l’écriture théâtrale et cinématographique, « Port-au-Prince et sa douce nuit » fait le parcours d’une ville à travers une nuit et un temps.
Le temps d’un couple amoureux qui a pu quelques années auparavant marcher la nuit, s’aimer dans une ville cassée, mais qui le soir, laissait encore la place au rêve de lendemains meilleurs.
La pièce traite subtilement l’impossibilité d’habiter le pays, parle de la situation sécuritaire insoutenable en ce moment à travers des mots d’amours. Comment s’aimer dans une ville qui s’effondre ? Comment aimer sa ville et envisager son départ imminent pour ne pas crever ? La situation à Port-au-Prince a séparé les familles, les collègues, les couples. Le reste du pays souffre de cette capitale ventouse qui malheureusement est le cœur de la vie économique.
La vague migratoire qui a accéléré après le séisme du 12 janvier 2010 et aujourd’hui est la preuve que les Haïtiens vivent une catastrophe. Cette pièce se veut une déclaration d’amour à cette ville, ce pays.
Ce rendez-vous est organisé dans le cadre de la Saison de l’Institut des Afriques (IdAf). En partenariat avec ALCA, MC2a et la Librairie du Contretemps.
Gaëlle Bien-Aimé est journaliste, comédienne, humoriste, professeure de corps et de voix à Acte, École d’Art Dramatique qu’elle a cofondé en 2018. Elle est également artiviste, journaliste chroniqueuse et membre de l’Organisation Féministe Nègès Mawon. En 2006, elle intègre « Le Petit Conservatoire, école de théâtre et des arts de la parole » où elle passe trois ans à étudier les arts de la scène. En 2010, elle a commencé à suivre des stages en Ethnodrame « Théâtre et Rituel » à l’ESACT, École Supérieure d’Acteur de Cinéma et de Théâtre à Liège, en Belgique. En novembre 2015, elle prend une formation intensive en humour à l’École Nationale de l’Humour à Montréal. Gaëlle a à son actif 4 pièces de théâtre, 2 monologues et un spectacle de Stand-up.
Crédit photo : David Duverseau
Guy Lenoir, autodidacte, aventurier par nature il se fraye un sentier au cœur de la jungle théâtrale dans le domaine de la scène expérimentale, laboratoire de recherche et sociétal. Les Mamelles de Tirésias d’Apollinaire sera son premier fait d’armes à Sigma 5 (1969). De cette dérive dadaïste naîtra « la Compagnie du Jour où l’on joue » puis la fameuse compagnie bordelaise « Fartov et Belcher », une des premières occupantes de l’Entrepôt Lainé (aujourd’hui Capc), témoin d’En attendant Godot de Samuel Beckett qui le conduira sur les scènes de France, des Etats-Unis et d’Afrique dans les années 80. Au cœur du continent africain, connu de Peter Brook, Pier Paolo Pasolini, Maurice Béjart, Jean Rouch, Alain Ricard…il est en contact de dramaturges qu’il porte à la scène avec MC2a dont il est co-fondateur: Senouvo Agbota Zinsou, Sony Labou Tansi, Amos Tutuola, Koffi Kwahulé, , Kossi Efoui, Abdelatif Abdalah, Abdelkader Alloula, Koulsy Lamko, David Jaomanoro, Ahmadou Kourouma, Kangni Alemjrodro, … ou Boris Boubacar Diop et son opéra wolof « Leena » pour l’ouverture du Rocher de Palmer en 2010. Parallèlement à son activité théâtrale, dès les années 2000, il est au contact de la jeune génération d’artistes plasticiens africains, les soutient et leur offre résidences et diffusions de leurs œuvres.
Crédit photo : Nathalie Geoffray de Calbiac