Projection-débat : Et le grand trou noir où je voulais me noyer

Projection-débat : Et le grand trou noir où je voulais me noyer

Saison de l'Institut des Afriques Cinéma

Projection-débat du premier épisode de la série Les contes de la caleen présence de Fabienne Kanor, réalisatrice et autrice de La poétique de la cale.

Gratuit sur inscription ethnopolehumanitesoceanes@outlook.fr

Dans le cadre du mois des commémorations de l’abolition de l’esclavage et la traite négrière, en partenariat avec le Centre Intermondes, l’Institut des Afriques, le Musée du Nouveau Monde, la Maison des Ecritures de La Rochelle, Ethnopôle Humanités Océanes, les Escales Documentaires et la Médiathèque Michel Crépeau, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage et la Ville de La Rochelle.

Et le grand trou noir où je voulais me noyer

Écriture et réalisation : Fabienne Kanor
Images : Sylvain Grolleau (chef opérateur) et Andrew Sutton (images additionnelles et montage).
2023, 42 minutes

Et le grand trou noir où je voulais me noyer est le premier épisode des Contes de la cale, une série de documentaires expérimentaux écrite et réalisée par Fabienne Kanor, avec le soutien du musée d’Aquitaine, l’université de Penn State en Pennsylvannie, la Fondation pour la mémoire de l’esclavage et l’Institut des Afriques. A partir de lieux de mémoire informels et officiels, à partir de morts oubliés mais ayant existé, cette série pose et tient ce questionnement personnel : que reste-t-il des Africains engloutis dans la panse de la mer Atlantique et dans le néant des plantations ? Comment retrouver les traces de mes ancêtres déplacés et défunts ? Comment rendre présente, incarnée, à notre portée, cette histoire endormie dans les archives coloniales ? Anton Çape est le héros de ce premier conte. Capturé en Sierra Leone, jeté dans les cales d’un vaisseau négrier et déporté à Lisbonne vers 1559, il fut acheminé en Espagne jusqu’à la mine d’argent de Pozo Rico, à Guadalcanal. Au cœur de ce conte, il y a aussi l’épopée de Makha, un jeune homme sénégalais qui, en 2018, a quitté son pays en zodiac pour débarquer sur une plage de l’Europe fantôme. 


©Thomas-Langdon

Fabienne Kanor

Née à Orléans de parents martiniquais, Fabienne Kanor est romancière, réalisatrice et professeure dans le département d’Etudes Françaises et Francophones de Penn State University (Pennsylvanie, USA). Couronnée Chevalier des Arts et des Lettres par le Ministère Français de la Culture, elle a reçu de nombreux prix littéraires dont le Grand Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde pour son roman Faire l’aventure (2014), ou encore le Prix de Las Americas pour Je ne suis pas un homme qui pleure en 2020. La mémoire des déportés, notamment celle des afro-descendants, et les séquelles liées au Passage du milieu sont des sujets qu’elle explore en profondeur dans ses différents travaux.