Le Franc de Djibril Diop Mambéty

Le Franc de Djibril Diop Mambéty

Afriques en vision Cinéma Sénégal

Le Franc


réalisé par Djibril Diop Mambéty
Fiction – 45 min – 1994 – France, Suisse, Sénégal – vostf
Version restaurée par la Cinémathèque Afrique de l’Institut Français

En suivant les rêves de Marigo, musicien, et sa lutte quotidienne pour survivre, c’est toute une histoire politique, sociale et économique qui s’écrit sous nos yeux. Le Franc résume parfaitement l’art de Djibril Diop Mambéty de faire du cinéma le miroir de la société.

Marigo, le musicien, rêve de son instrument confisqué par sa logeuse pour cause de non-paiement chronique du loyer. S’appropriant un billet de la loterie nationale, il décide de le mettre en sécurité : il le colle sur sa porte et le recouvre d’un poster. Le soir du tirage, la fortune explose à ses yeux : le numéro gagnant est celui de son billet ! Mais l’ennui est qu’il a collé le billet à sa porte.

Film suivi d’un échange avec Thierno Dia, membre du comité de programmation du Festival Afriques en vision, critique et historien des cinémas africains.

Une projection proposée en partenariat avec le Rocher de Palmer et le Cinéma Utopia Bordeaux.

Infos pratiques


Projection unique le dimanche 30 novembre à 17h30 au Rocher de Palmer à Cenon

  • Préventes disponibles dès à présent via Helloasso. Tarif unique : 5€.
  • La séance peut être sélectionnée dans les pass Afriques en vision (3 ou 5 séances au choix parmi toutes les projections du festival). Pass 3 séance : 15€ / Pass 5 séances : 25€

Le réalisateur


© Carlo Reguzzi

Fils d’un imam, Djibril Diop Mambety est né en 1945 à Colobane, dans la banlieue de Dakar (Sénégal). Il est le frère aîné du compositeur et musicien Wasis Diop et l’oncle de l’actrice Mati Diop. Après des études de théâtre, il débute en tant que comédien au Théâtre National Daniel Sorano à Dakar dont il fût pendant un temps sociétaire. Il joue dans plusieurs films sénégalais et italiens. Il crée le premier café-théâtre sénégalais à l’âge de dix-sept ans. Le directeur du Centre culturel français de Dakar lui prête de l’équipement et un cameraman pour tourner ses premiers courts métrages en 1969, Contras’ city et Badou boy. Il réalise en en 1972 son premier long métrage Touki-Bouki. Puis Hyènes (1992), il souhaitait réunir ces deux films dans un projet de trilogie sur le pouvoir et la folie. En 1995, il entreprend une trilogie qu’il appelle Histoires de petites gens. Il n’en tournera que les deux premiers volets, Le Franc (1995) – qui obtient le Prix du meilleur court métrage, lors du 5e Festival du cinéma africain de Milan – et son dernier film, La Petite Vendeuse de soleil (1998). Il décède le 23 juillet 1998 à Paris d’un cancer du poumon.