Lauréats de la résidence d’écriture francophone Afriques-Haïti

Découvrez les portraits des lauréats de la résidence d’écriture francophone Afriques-Haïti depuis 2018

Patrick Erwin Michel – 2023

“Né à Port-au-Prince le 6 avril 1995, dès l’adolescence j’ai ressenti l’urgence de raconter le monde. La poésie s’est donc imposée à moi à la fois comme outil et finalité. Soucieux de traduire un ‘Je’ qui se veut collectif, j’ai étudié puis pratiqué le journalisme pendant plus de deux ans. Mes expériences à Ayibopost m’ont énormément aidé à allier l’écriture et le journalisme. Je suis également slameur et vidéaste. Mon reportage Simbi, la Sentinelle des eaux haïtiennes m’a valu en mars 2022 le Prix du jury au Festival francophone du reportage court France Monde-France Océans.

J’ai étudié les Sciences juridiques à la Faculté de Droit et des Sciences économiques (FDSE) de l’Université d’État d’Haïti. L’art étant mon langage favori, j’ai intégré en 2015 l’École nationale des arts (Enarts) pour des cours de théâtre. En avril 2021, j’ai publié Vers-bouillage d’un rêveur isolé, un recueil de poème tragique dans lequel je me suis livré sans retenue. Depuis 2021, Je gère la page Je signe des poèmes qui saignent sur laquelle je partage des fragments de poèmes et mon actualité littéraire. En outre, je viens de lancer de concert avec Kervenson Joseph ‘Art-Rimage’, un studio de production audiovisuelle qui allie l’esthétique à l’engagement. Actuellement, je travaille comme responsable de communication à Les, une firme qui contribue à la poursuite des objectifs du développement durable (ODD) en Haïti.”

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Gaëlle Bien-Aimé – 2022

Gaëlle Bien-Aimé est journaliste, comédienne, humoriste, professeure de corps et de voix à Acte, École d’Art Dramatique qu’elle a cofondé en 2018. Elle est également artiviste, journaliste chroniqueuse et membre de l’Organisation Féministe Nègès Mawon. En 2006, elle intègre « Le Petit Conservatoire, école de théâtre et des arts de la parole » où elle passe trois ans à étudier les arts de la scène. En 2010, elle a commencé à suivre des stages en Ethnodrame « Théâtre et Rituel » à l’ESACT, École Supérieure d’Acteur de Cinéma et de Théâtre à Liège, en Belgique. En novembre 2015, elle prend une formation intensive en humour à l’École Nationale de l’Humour à Montréal. Gaëlle a à son actif 4 pièces de théâtre, 2 monologues et un spectacle de Stand-up.

Crédit photo: David Duverseau

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Hermine Yollo – 2021

Hermine Yollo

Née de parents comédiens-metteurs en scène, Hermine Yollo rêve de faire du théâtre dès la petite enfance. Sa passion pour la littérature et les langues, combinée à l’absence d’écoles de théâtre au Cameroun, la pousse à faire des études littéraires. Dès l’an 2000, cependant, elle commence sa formation de comédienne et la poursuit jusqu’en 2008 par divers stages et ateliers, sous la direction de metteurs en scène camerounais et étrangers. En 2012, par un concours de circonstances, elle tombe brutalement dans la mise en scène. En tant que comédienne et metteure en scène, elle travaille avec des metteurs en scène tant au Cameroun qu’à l’international. En 2018, elle entame officiellement son parcours de « comédienne-metteure en scène qui écrit », tout en assurant la direction artistique de la Compagnie NGOTI qu’elle dirige depuis 2009.

Crédit photo: Marco ZE

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Jacques Houégbè – 2020

Après des études au Bénin, à l’université de Parakou puis à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature, Jacques Houégbè, juriste de formation, est actuellement greffier au tribunal de commerce de Cotonou. C’est donc au cœur de son univers professionnel qu’il puise sa matière romanesque. En avril 2018, il publie un recueil de nouvelles policières paru aux éditions Plurielles à Cotonou, La Danse des spectres. Né en juillet 1982, il explore à l’approche de ses 40 ans, un domaine littéraire très peu présent dans l’édition africaine francophone et notamment au Bénin où, dit-il, “il n’existe pas d’intérêt particulier pour cette littérature”.

Crédit photo: Andric Lokossi

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Jacques Houégbè

Dominique Celis – 2019

Née au Burundi d’un père belge et d’une mère rwandaise, Dominique Celis a grandi au Rwanda et au Zaïre. Elle est agrégée en philosophie et lettres de l’Université de Liège (Belgique). En 2012, elle a publié aux éditions du CAL Gêneurs de survivants! La question du Genocide des Tutsi. Dans le cadre de la résidence francophone Afriques-Haïti 2019, elle développera son projet d’écriture, Lettres sur un retour au pays maternel, une autofiction de vingt récits épistolaires. La narratrice, Erika, raconte à sa sœur son histoire d’amour avec un rescapé du génocide des Tutsi. En toile de fond, la cohabitation avec les assassins, la hantise des êtres perdus, la violence du projet politique de réconciliation.

Crédit photo: Gaël R. Vande Weghe

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Darline Gilles – 2018

Née en 1986 à Delmas, un arrondissement de Port-au-Prince en Haïti, Darline Gilles poursuit des études universitaires en histoire de l’art et sur le genre et les théories féministes. C’est ainsi  qu’elle fonde, en juillet 2009, l’organisation féministe D’Elles. Dans ce cadre, elle crée la revue trimestrielles PublicaD’Elles.

À partir de cette date Darline s’engage fortement dans la cause féministe. Elle intègre Enfofanm, le centre de documentation et de recherche sur les Mouvements d’Émancipation de la Femme. Ce centre édite et publie mensuellement la revue créole, Ayiti Fanm pour laquelle elle écrit. En parallèle, elle crée l’association As d’art, pour favoriser le développement artistique et culturel des femmes (structure qui sera nommée en 2017 membre de « Femmes en Haïti », un groupe consultatif de la société civile de l’ONU).

Crédit photo: Samuel Suffren

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