Saison de l'Institut des Afriques Diaspora Genre Lutte contre les discriminations Politique
Les rapports entre art et politique sont éminemment perméables. Politique ici entendu comme ce qui concerne l’organisation d’une société. De son côté, la danse, le discours du corps en mouvement, porte en elle des réflexions, des messages qui interrogent nos habitudes et nos modèles. C’est à la fois dans le fond et la forme que ces interrogations se manifestent. Tant par le corps en mouvement que dans la construction de projets artistiques. Autant de sujets dont certains chorégraphes des Afriques se sont saisis pour apporter le regard de la nouvelle génération sur des questions de société.
Ainsi, pour réfléchir à ces questions à partir d’expériences de chorégraphes affirmé.e.s, cette table-ronde invite Peter Nkoghé, Auguste Ouédraogo et Jessica Yactine à dialoguer aux côtés de Marie Lorillard, sociologue.
Cette table-ronde est une introduction au spectacle « Ce que tu vois n’est pas ce que tu crois » de Peter Nkoghé. Il aura lieu le samedi 12 février 2022 à 19h30 au Théâtre La Pergola à Caudéran – En savoir plus
Ce rendez-vous est organisé dans le cadre de la Saison de l’Institut des Afriques (IdAf). En partenariat avec la Cie Mboloh, Cie Auguste-Bienvenue, Café Blanc, Université de Poitiers et le CROUS de Bordeaux.
Auguste Ouédraogo est diplômé d’État « Professeur de Danse » au PESMD de Bordeaux. Il a suivi des formations au Centre Culturel Français Georges Méliès de Ouagadougou avec Nana Nilson, Jean-François Duroure, Christophe Cheleux, Robert Seyfried, Seydou Boro. Ainsi qu’au Festival Dialogues de Corps à Ouagadougou avec Opiyo Okach, Xavier Lot et Angelin Preljocaj. Il a été invité par le Festival Montpellier Danse et Culture France dans le cadre des Ateliers du Monde, auprès de Susan Buirge, Bernardo Montet et Benoît Lachambre. Il a participé au stage international de danse (Laboratoire de Création) dispensé par Claude Brumachon et Benjamin Lamarche au Centre Chorégraphique de Nantes.
Photo: Errances-©Benoit-Martrenchar
Libano-Russe originaire du Sénégal, Jessica Yactine est danseuse, chorégraphe et pédagogue. Depuis sa tendre enfance, elle a été bercée par les rythmes de la Teranga. Elle s’installe à Bordeaux en 2012 où elle se professionnalise en danse contemporaine, puis effectue une série de formations entre La Belgique et le Sénégal, afin de s’initier aux danses traditionnelles d’Afrique de l’ouest, et rencontrer les chorégraphes Belges du moment. Aujourd’hui elle travaille avec différentes compagnies en Aquitaine, dont la Cie Auguste et Bienvenue. Parallèlement, elle développe ses propres projets chorégraphiques, son travail de recherche s’axe sur le corps des femmes et la nécessité de se réapproprier leur image.
Crédit photo: Johan Flavien
Danseur et chorégraphe gabonais, Peter NKOGHÉ s’est imposé dans le paysage de la jeune création africaine. La danse traditionnelle chevillée au corps, il explore les techniques contemporaines. Entre le Gabon (Compagnie Adaïsse etc), la France (Lauréat Visa pour la Création, Institut Français, Centre Intermondes), deux ancrages géographiques indissociables de son parcours, il développe ses réflexions sur le monde actuel. Les projets de Peter Nkoghé sont soutenus par le Ministère de la Culture-Gabon, Institut Français Paris (Résidence 2019) L’Agora-Montpellier Danse, Ville de La Rochelle, Maison de l’Etudiant-Université LR, C.D.A. La Rochelle, La Boîte- CARO (Communauté d’Agglomération Rochefort Océan), Fondation Fiers de nos Quartiers, Résidence Club Lafayette-Ligue de l’Enseignement …
Crédit photo: Laurence Laporte
Marie Lorillard a obtenu son doctorat en anthropologie à Bordeaux en 2007, sur le thème des traditions orales sénoufo en Afrique de l’Ouest. Elle revient régulièrement mener des recherches au nord de la Côte d’Ivoire. Parallèlement à ce travail, elle a tissé des liens avec le monde artistique et muséographique, ayant à cœur d’y développer des pratiques de médiation. En 2012, elle a réalisé plusieurs courts-métrages en partenariat avec le musée d’ethnographie Bordeaux Segalen. L’un d’entre eux, « Souffrances ordinaires », une plongée dans la vie quotidienne en milieu rural sénoufo, a reçu le prix « Workers of the world » au Brésil dans le cadre du BILFF (Brazilian International Labour Fim Festival, édition 2014). En 2013, elle a publié un ouvrage issu de sa thèse : Souffrances discrètes, fatigue ordinaire. Regard sur le monde rural sénoufo. Depuis 2020, elle est correspondante en ethnologie au muséum d’histoire naturelle de La Rochelle.