Saison de l'Institut des Afriques fantasy jeux-vidéo Littérature
Une après-midi à la Bibliothèque Mériadeck de Bordeaux le samedi 26 avril de 15h30 à 18h, placée sous le signe des nouveaux imaginaires inspirés des royaumes d’Afrique. Rendez-vous à 15h30 dans l’auditorium de la bibliothèque autour d’un goûter et d’une démonstration et initiation aux jeux-vidéos de Masseka Games Studio. Cette session découverte sera suivie d’une rencontre croisée entre l’écrivain Nincemon Fallé et Teddy Kossoko, créateur de jeux-vidéo et fondateur de Masseka Game, animée par la chanteuse Perrine Fifadji.
En partenariat avec la Villa Valmont, ALCA Nouvelle-Aquitaine et la Bibliothèque Mériadeck.
Né en République centrafricaine, où il a vécu pendant 18 ans, Teddy Kossoko est arrivé en France en 2012 pour poursuivre ses études en informatique. Il décide en 2014 en parallèle de ses études de se lancer dans le jeu vidéo pour promouvoir l’Afrique et crée son premier jeu en 2018.
La même année, il crée sa première entreprise de gaming, Masseka et travaille en parallèle pour Capgemini sur le projet spatial Biomass de l’ESA et de la NASA pour calculer l’impact de la déforestation en Afrique sur le réchauffement climatique.
En 2022, il crée la première expérience africaine dans le métavers The Sandbox pour promouvoir les populations africaines natives avec le jeu « The Legend of Mulu ».
En 2023, il a signé un contrat avec l’Ambassade de France au Sénégal pour créer le premier incubateur de jeux du pays et intégrer également la communauté One Young World.
Il est classé deux fois par Forbes parmi les 30 jeunes de moins de 30 ans les plus influents du continent africain, d’abord en 19e position en 2018 et en 1ère position en 2022.
Nincemon Fallé est un jeune romancier ivoirien de 23 ans. Il voue depuis l’enfance une obsession inégalée pour la fiction, mais c’est son expérience universitaire qui inspirera son premier roman, intitulé Ces soleils ardents. Ce roman, fruit de trois années d’écriture, a été couronné par le prix Voix d’Afriques 2024, présidé par Mohamed Mbougar Sarr et initié par JC Lattès, RFI et la Cité internationale des arts, ainsi que par le prix littéraire de la vocation 2024, remis par la Fondation Marcel Bleustein-Blanchet.
Des thèmes tels que la transmission, la quête identitaire et le rapport à l’art imprègnent son écriture. Toutefois, il ne s’impose aucune limite quant à la forme que revêtent ses histoires : de la littérature générale à la littérature de l’imaginaire, seul compte le voyage.
Il est le lauréat de l’édition 2025 de la résidence d’écriture francophone Afriques-Haïti, co-portée par ALCA et l’Institut des Afriques. Cette résidence est pour lui l’occasion de travailler à l’écriture du premier tome d’une trilogie de high fantasy baptisée Etiofari. Un projet qu’il envisage comme “une grande saga épique, entre Ségou et Qui a peur de la mort ?, convoquant la spiritualité et l’histoire de l’Afrique à une échelle inédite.”
Perrine Fifadji fait partie de ces artistes rares qui parviennent à pénétrer les cultures. Sa voix puissante, entre griot et gospel, s’impose par son timbre particulier. À travers ses créations, elle propose un univers à part, métissé, aux couleurs multiples, avec des paroles écrites en fon, entre rock et ska.
Perrine Fifadji a investi la question des royaumes précoloniaux, notamment le royaume du Dahomey (l’actuel Bénin) dans sa dernière création Hwessi-Royales. Elle pourra ainsi mettre en résonance son expérience créative avec celles de Nincemon Fallé et Teddy Kossoko.